- roseur
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• 1908; de 2. rose♦ Rare Couleur rose, rosée. Sa figure « avait une roseur lactée de baby anglais » (Martin du Gard).⇒ROSEUR, subst. fém.Teinte rose, rosée. Deux nuages ronds, traversés de roseurs nacrées, demeuraient suspendus, immobiles, sous la transparence verte du zénith (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 287). Tout était juvénile sur ces visages: la roseur de la joue sous la barbe naissante, l'œil frais derrière le binocle, la gaucherie, la vivacité (MARTIN DU G., Thib., Sorell., 1928, p. 1172).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1879 (HUYSMANS, Sœurs Vatard, p. 60). Dér. de rose2; suff. -eur1. Fréq. abs. littér.:18.
roseur [ʀozœʀ] n. f.ÉTYM. 1908; de 2. rose.❖♦ Rare. Couleur rose, rosée. || La roseur de la joue (→ Juvénile, cit. 1).1 On me disait un nom et je restais stupéfait de penser qu'il s'appliquait à la fois à la blonde valseuse que j'avais connue autrefois et à la lourde dame à cheveux blancs qui passait pesamment près de moi. Avec une certaine roseur de teint, ce nom était peut-être la seule chose qu'il y avait de commun entre ces deux femmes (…)Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 939.2 La cadette, Émilie, était petite, brune, charnue; sa figure, encadrée par le voile bleu qui lui allait si bien et qu'elle ne quittait guère, avait une roseur lactée de baby anglais.Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 59.
Encyclopédie Universelle. 2012.